Merci M. Larin

Cela fait toujours chaud au cœur de recevoir des mots d’encouragement par des gens qui ont marqué l’histoire de la vie municipale à leur façon. J’ai reçu un message en ce sens de M. Gilles Larin, un des trois fondateurs de Défusion Brossard (2004). Les deux autres fondateurs étaient Pierre Sénécal et Jacques St-Amant.

Pour rappel de ce volet de la vie municipale en 2004, leur mouvement avait permis de donner la plus importante défusion au Québec lors de référendum de 2004. Brossard avait récolté la médaille d’or avec 19 558 personnes qui avaient voté pour la reconstitution de leur ville, soit un taux de 81% pour le oui et 19% pour le non. Un très fort consensus démocratique avait été exprimé. Comme on peut le voir dans le tableau de mon article Greenfield Park l’a raté de justesse, Brossard s’est qualifié moins facilement que les trois autres villes reconstituées de l’agglo de Longueuil selon la règle antidémocratique imposée par le gouvernement de Jean Charest et ses lieutenants de l’époque, dont trois figures dominantes encore présentes sur la scène politique provinciale soient, Jean-Marc Fournier, Pierre Moreau et Philippe Couillard .

Cette règle alambiquée et tordue imposait que le nombre de Oui dût représenter plus de 35% des personnes habiles à voter. Brossard avait réussi avec 38,7% tandis que Boucherville, St-Bruno et St-Lambert avaient franchi cette barre avec des pourcentages respectifs de 48,0%, 47,6% et 41,4%.

Je pousse la précision avec une décimale en plus, question d’activer nos neurones arithmétiques en ce dimanche pour faire ressortir l’injustice de la règle imposée. Si des 19 558 Oui de Brossard, on en retranche 1 870, il reste 17 688 Oui à Brossard. Ainsi, le pourcentage du Oui sur le Non aurait légèrement fléchi passant de 81% à 79%. Ce 79% est obtenu en divisant ce nouveau nombre de Oui soit 17 668 par la somme des Oui et des Non qui donne 22 293 ( 17 688 Oui + 4 605 Non). L’odieux de ce calcul est le suivant : avec un taux de 79%, Brossard n’aurait pas pu se défusionner, car le taux de Oui participatif aurait été 34,9987%, inférieur à la barre de 35%. Ainsi, c’est le triste sort qu’ont connu certaines villes comme Roxboro (maintenant Montréal), Sillery (maintenant Québec), L’Île-Bizard (maintenant Montréal) et Masson-Angers (maintenant Gatineau). En effet, les Oui participatifs ont représenté de 33,4%, 33,6% et 33,7% et 34,8%. Toute une malchance pour ces quatre anciennes villes qui, si elles avaient pu faire sortir respectivement 74, 135, 133 et 15 électeurs de plus avec un X inscrit dans la case OUI de leur bulletin, elles auraient pu reconstituer leur ville.

Merci M. Larin de votre mot d’encouragement qui m’a poussé à analyser plus en profondeur les résultats des référendums de 2004.

Louis Mercier,
Citoyen de St-Bruno-de-Montarville

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