Ce billet se divise en cinq points. Vous pourrez lire celui ou ceux qui vous intéressent car il n’y a pas de lien entre eux. C’est comme un pot-pourri. Voici le menu que je vous propose :
- Le point dans le dossier Molson Coors;
- La ville de Longueuil a changé les pages du site de l’agglomération à ma demande;
- Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL);
- Usine de biométhanisation; et
- Combien d’eau consommera l’usine Molson Coors qui s’établira à Longueuil.
1. Le point dans le dossier Molson Coors : mon dernier billet du 21 janvier intitulé » Molson Coors: Longueuil en mode panique » traitait de la partie de bras de fer que j’avais engagée avec Longueuil dans le dossier Molson Coors. Quand j’ai écrit ce billet, c’était le silence radio avec le service d’accès à l’information de Longueuil. C’était mal parti. À la séance du conseil d’agglomération du 25 janvier, lors de la période des questions, j’ai demandé à la mairesse qu’elle fasse le nécessaire pour que j’obtienne les renseignements que je demande au service d’accès à l’information (voir la plage de la captation vidéo qui débute à la 45e minute ou lisez cet extrait presque mot pour mot de la question qui a été posée : «Monsieur Le Président, je veux faire la preuve que ce que j’avance tient la route et ce que la Mairesse de Longueuil a dit ici le 8 décembre et que je vous ai lu et ce qu’elle a répété dans une lettre publiée la semaine dernière dans la section Opinion de l’hebdomadaire Courrier du Sud est de loin plus inexact que vrai. Pour cette preuve, j’ai demandé des renseignements à Longueuil, mais depuis le 18 décembre, on ne me donne plus aucune information publique qui touche plus ou moins le dossier Molson Coors. Je n’ai même plus droit aux accusés de réception que les autres citoyens reçoivent. Exemple tout simple de demande refusée: le budget détaillé 2017 de l’agglomération. Je demande à la mairesse, si elle est convaincue qu’elle a raison et que j’ai faux et tout faux comme elle l’avance, qu’elle me donne les renseignements demandés et ceux que je demanderai plus tard. Selon moi, le refus de fournir les renseignements prouve de facto pour l’instant que …. j’ai raison».)
Aujourd’hui, en ce jour de la St-Valentin, ça ne file pas le parfait amour avec Longueuil, mais il y a eu un déblocage. Je vous épargne les courriels avec le fonctionnaire de service, car mon clavier risque de tomber en panne. En bref, j’attends toujours les renseignements demandés. Je vous demande de patienter encore un peu.
2. La ville de Longueuil a changé les pages du site de l’agglomération à ma demande : C’est une petite victoire, mais je trouvais que Longueuil se foutait vraiment de nous. Je vous renvoie à mon billet intitulé « La mairesse Caroline St-Hilaire et son ÉCHEC à l’agglomération de Longueuil ». J’indiquais qu’il était scandaleux que Longueuil fasse paraître dans les pages du site réservées à l’agglomération une photo avec le message « Longueuil notre ville durable ». Voici la forme que cette page avait :
Victoire, car cela a été corrigé. Longueuil l’a simplement retiré. Ce qui me fait sourire, mais là c’est le problème de Longueuil, c’est qu’en le retirant pour la partie de l’agglomération, ils le retirent des pages de Longueuil pour la partie de leurs compétences locales, car ils sont sclérosés par la structure de leur portail. La solution serait simple : « Pourquoi ne font-ils pas tout simplement un site pour la ville de Longueuil et un site pour l’agglomération? ». Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer?
3. Orchestre symphonique de Longueuil (OSDL) : Pour rappel, l’OSDL touche des subventions de l’agglo. Dans le contrat intervenu en 2014 entre la Ville de Longueuil qui est le signataire au nom de l’agglo, la ville de Longueuil avait imposé que toutes les représentations publicitaires se fassent au nom de la ville de Longueuil quand on se serait attendu qu’elles se fassent au nom des villes de l’agglo. Encore une fois, c’est scandaleux. Je vous renvoie à mes billets sur ce point intitulé « Y a-t-il une forme de détournement de fonds de l’agglo par la ville de Longueuil? » et « OSDL : l’accord parfait avec l’agglomération ». Le problème c’est que j’ai pris la ville de Longueuil en décembre à reconduire le contrat 2018 avec l’OSDL avec la même « clause de vol d’identité » aux dépens des autres villes. J’en passe pour être bref, mais j’ai encore une fois appelé le dg de l’OSDL, M. Gilles Choquet. La discussion a été sereine et je crois qu’il va demander à Longueuil, si ce n’est pas déjà fait par Longueuil même, de corriger cette grave anomalie. Dossier à suivre, car le service de l’accès à l’information m’a informé récemment que le contrat n’était pas revenu de sa ronde de signature. À suivre.
4. Usine de biométhanisation : À ma grande surprise, lors de la séance du conseil d’agglomération du 25 janvier, le maire de Boucherville a été le seul à voter contre la résolution touchant une dépense pour la future usine de biométhanisation à Longueuil. Boucherville souhaite plutôt utiliser celle de Varennes. Je n’ai pas gratté ce dossier en profondeur et j’arrête pour ne pas écrire des bêtise. Cependant, je le trouve prometteur, car pour une première fois le maire de Boucherville veut s’affranchir du carcan de la quote-part de l’agglo. Je ne sais pas quelle mouche l’a piqué, mais c’est bon signe. Dossier à suivre.
Pour le moment, je vous renvoie à un article de Daniel Hart paru dans le journal la Relève du 13 février à la page 11 et qui s’intitule « La Ville de Boucherville préférerait utiliser l’usine de biométhanisation de Varennes » Il faut le lire avec circonspection. Par exemple, il y a une erreur dans la quote-part de Boucherville qui n’est pas 12,4% mais plutôt 14,9%. Pas toujours facile les chiffres.
Encore une fois, c’est un dossier à suivre et je pense que les maires de Boucherville, St-Bruno et St-Lambert et la mairesse de Brossard ont un dossier intéressant pour souder les rangs.
5. Combien d’eau consommera l’usine Molson Coors qui s’établira à Longueuil : Avec la venue de Molson Coors à Longueuil, on se demande quelle quantité d’eau cette usine brassicole va consommer. Il semble qu’actuellement selon deux sources que j’ai eues, que la consommation sera de l’ordre de 1 200 000 m3 d’eau. Je vous vois froncer les sourcils, car ce nombre de 1 200 000 m3 d’eau ne vous dit strictement rien. Ne vous en faites pas, car à moi aussi il ne me disait rien lorsqu’on me l’a donné. Cependant, pour que vous en preniez la juste mesure je vais vous convertir ce nombre en m3 en d’autres unités plus tangibles.
i) Piscine olympique : Le sujet des olympiades est de l’heure même si la baignade ne l’est pas tout à fait. La piscine olympique de Montréal mesure 50 mètres de long, par 25 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur. Elle totalise donc 2 500 m3 (50 x 25 x 2). Ainsi, Molson consommera l’équivalent de 480 piscines olympiques par année, soit presque deux piscines par jour pour une semaine de travail de cinq jours. C’est de l’eau me dira-t-on.
ii) Piscine de cour-arrière : Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles, mais une piscine creusée privée de 40-50 m3 d’eau est une bonne représentation volumétrique. Si on retient la moyenne de 45 m3 d’eau, alors Molson consommera l’équivalent de 27 000 piscines privées par année, soit en gros cent piscines par jour pour une semaine de travail de cinq jours.
iii) Par rapport à votre ville : Maintenant, si on compare la consommation d’eau de Molson en un an par rapport à la consommation actuelle de chaque ville de l’agglomération, on obtient les résultats arrondis suivant :
- Boucherville : un septième de sa consommation annuelle;
- Brossard : un neuvième de sa consommation annuelle;
- Longueuil : un quarante-cinquième de sa consommation annuelle;
- Saint-Bruno: un quart de sa consommation annuelle;
- Saint-Lambert: un quart de sa consommation annuelle;
Pour moi qui est un résidant de Saint-Bruno, cela représente la consommation citoyenne de trois mois. Ce chiffre me parle plus que 1 200 000 m3. Et pour vous, quelle mesure est la plus représentative?
Louis Mercier,
Citoyen de Saint-Bruno-de-Montarville
La quantité d’eau nécessaire à la fracturation hydraulique d’un puits au Québec sera d’environ 13 000 mètres cubes. Cela semble considérable, mais à titre de comparaison, c’est à peu près l’équivalent de la quantité d’eau qui passe sous le pont de Québec en une seconde. Ainsi, la quantité d’eau nécessaire annuellement pour la production du gaz naturel est inférieure à la quantité d’eau utilisée en une année pour le lavage des voitures ou l’arrosage des terrains de golf au Québec !
Je ne serais pas surpris que l’on veuille instaurer le »Délit d’opinion »
Merci de cette mine d’information
Serge A. Wistaff
Merci Serge. Si j’extrapole, Molson a besoin par année de l’équivalent en eau qui passe en …… 100 secondes sous le pont de Québec. Avec la présence des affluents en amont de Québec et en aval de Montréal, on peut dire sans risque de se tromper que pour Montréal, c’est peut-être 3 minutes en temps de coulée. On est pas à 100 000 mètres cubes près.
En plus de la quantité d’eau, c’est à qui sera refilée la facture qui devrait nous préoccuper, n’est-ce pas? Si je comprends bien, Molson rehaussera considérablement, à elle-seule, la consommation d’eau dans l’agglomération, mais c’est l’ensemble de ses composantes (les villes liées) qui en assumeront les frais par le biais de leur quote part…
À ce jour et selon la compréhension de base de la formule, Molson paiera 50% des coûts au mètres cubes (m3) et l’autre 50% sera assis sur la quote-part (QP). Mais où le bât blesse, c’est la pression que mettra cette forte demande sur le réseau. Un exemple: on construit un nouveau réservoir dans la zone aéroportuaire qui coûtera 15M$. Ceci sera payé à 100% par toutes les villes liées selon la règle de la QP et non de la consommation. C’est là que revêtira toute l’importance de mon analyse des effets de la venue de Molson. Et je veux être beau joueur car si Molson était venu à St-Bruno, il y aurait eu un phénomène pervers de la même nature mais « dans un ordre de grandeur moindre ». D’OÙ L’IMPORTANCE QUE LONGUEUIL ME DONNE L’INFORMATION.